ON le sait,
le fils d’Alexandre Dumas a été moins prolifique que son père, mais
l’œuvre pour
laquelle il est connu, reste et demeurera, La
Dame aux Camélias. Œuvre
autobiographique, Alexandre Dumas fils précise
dans son roman à succès : « N’ayant pas encore l’âge où l’on
invente,
je me contente de raconter. ».
La
Dame aux
Camélias est LE roman des sentiments purs et platoniques à
l’égard
d’une femme,
une demi-mondaine Marguerite Gautier dont Armand Duval s’est
amouraché. Histoire inspirée de
la vraie relation entre Alexandre Dumas fils et Marie Duplessis au
milieu des
années 1840. Récit dans le récit, ce personnage raconte son histoire
romantique
au narrateur qui lui-même apporte parfois des commentaires. Le lecteur
assiste
en réalité à une conversation entre le personnage et le narrateur.
Après avoir
cherché l’attention de Marguerite, Armand Duval devient l’amant de
Marguerite.
Celle-ci renonce à sa vie de courtisane et décide de vivre auprès de
lui, en
campagne. Cette tendre idylle est rompue par le père qui considère d’un
très
mauvais œil Marguerite puisqu’elle est une courtisane. En réalité, le
père a
peur de l’infidélité de Marguerite et de l’argent destiné à sa toilette
personnelle. La tension entre le fils et le père est si forte qu’ils en
viennent à ne plus vouloir se parler. Et Armand ne veut renoncer en
aucun cas à
Marguerite qu’il aime éperdument.
Finalement,
c’est le père qui, derrière le dos d’Armand, obtient que Marguerite
renonce à
Armand… Tout le long du roman, l’on se rencontre de l’instabilité
morale de
Marguerite qui n’est jamais si sûre de ses sentiments envers Armand.
Alors Armand,
de son côté, croit que Marguerite l’a trompé.
Quelques
temps après, Marguerite est atteinte de phtisie. C’est ainsi que,
abandonnée de
tous et même de sa meilleure amie, la courtisane est longuement décrite
lorsqu’elle végète dans une agonie totale. Armand Duval ayant appris la
nouvelle, lui organise des funérailles grandioses, sans doute pour
cacher la
misère dans laquelle Marguerite a fini sa vie et pour fleurir sa tombe,
choisit
les fleurs préférées de Marguerite, des camélias blancs comme neige.
« Elle
mourut en 1847, d’une maladie de poitrine, à l’âge de vingt-trois
ans. »
La Dame aux
camélias est sans doute un des romans le plus adapté : au
théâtre,
avec
une adaptation d’Alexandre Dumas fils lui-même en 1852, une autre,
beaucoup
plus tard, en 2000 plus précisément de René Ceccatty au théâtre
Maligny. Plus
récemment, une adaptation de Frank Castorf qui est à l’Odéon en janvier
2012.
Immensément célèbre, l’œuvre a été portée à l’opéra par Verdi dans La Traviatta, en 1853, Verdi étant tombé
sous le charme. Egalement en ballets par Henri Sauguet, John Neumeier,
Frederick Ashton, Jorge Lefebre. Mais c’est le cinéma qui a le plus
bénéficié
d’adaptations, en 1907, 1909, 1912, 1915, 1921, 1934, 1936, 1946, 1953,
1962,
1969, 1978, 1981, 1983 et enfin 2001. Il existe même une bande dessinée
par
Gotlib (pour le scénario) et Alexis (dessin) dans Cinémastock.