VOICI
un livre de Balzac où les inconditionnels de cet
auteur pourront enfin apprécier la belle prose. Le Médecin de Campagne
n’est
pas une histoire en tant que telle avec une chronologique normale et
plutôt
plate, non, il s’agirait plutôt de petites histoires, d’analepses pour
utiliser
un vocabulaire plus littéraire.
Nous sommes en
1829 et le commandant Genestas vient
rencontrer le docteur Benassis pour des blessures de guerre. Lors de
leur
rencontre, le docteur Benassis raconte longuement de quelle façon il a
transformé un petit village arriéré de paysans en une ville prospère et
magnifique où la pauvreté d’avant a été remplacée par une richesse
abondante. Cet homme simple est arrivé
dans le misérable
bourg qu’est maintenant ce luxuriant village, il y a voilà dix ans,
pour
soigner le peuple de paysans. Grâce à ses théories, le miteux hameau
devient, à
coups de gigantesques travaux hydrauliques, transformant les terres
autrefois
arides en terres fertiles où l’on put planter le blé et le maïs,
une
véritable ressource agricole. Devenu, par ces actions bienfaitrices,
maire de
ce peuple vivant en autarcie, il améliore les habitations, développe
l’industrie et le commerce, fonde une école et des institutions
municipales.
Toute cette organisation
donne aux habitants des
conditions de vie exceptionnelles ce qui a pour effet de créer un
véritable
culte autour du maire, vu comme un saint. Peuple autrefois ignorant et
bête, il
est devenu intelligeant et ambitieux.
Après ce long
récit du développement de ce village
pittoresque, véritable utopie fictive, le commandant Genestas livre le
motif de
sa venue : son fils est malade d’une maladie inconnue et seul le
docteur
Benassis, réputé être un prodige, accepte de soigner son fils.
Traitement qui
réussit. Adrien, fils du commandant, frêle et livide, devient alors un
homme
grand et fort.
La dernière partie du roman relate de plusieurs histoires
que se racontent les paysans, dans la grange, où Benassis et Genestas
se sont
cachés derrière des bottes de foin et de paille. Ces récits relatent
des
batailles napoléoniennes qu’ont vécu les paysans lorsqu’ils furent
intégrés à
la l’armée. Ensemble, ils se remémorent « le bon vieux
temps ».