L’HISTOIRE
est bien simple, un père et son fils se rendent sur une île déserte, où
est
seulement construite une petite cabane en bois, pour y vivre pendant un
an,
coupés du monde et en se débrouillant seuls. Cette aventure tend au
départ à
resserrer les liens entre les deux personnages jusqu’à ce que tout
bascule.
C’est sur
cette petite île d’Alaska que se met en place un nouveau quotidien.
Pendant l’été,
ils construisent un fumoir à viande, pêchent et commencent à stocker de
la nourriture
et du bois mort pour se préparer à l’hiver.
Un jour, un
ours vient saccager toutes leurs vivres et leur modeste foyer, c’est à
partir de
là que le rêve se transforme petit à petit en cauchemar.
Roy, le
fils sent peu à peu un malaise. Chaque soir, son père sanglote
doucement dans
son lit, il répète inlassablement la même histoire à son fils. On
apprend alors
qu’il regrette sa séparation avec sa seconde femme, Rhoda. Mais le
jour, le
père est joyeux tandis que son fils le supporte la nuit.
L’été passe et les deux
hommes, bien que proches sur cette île ne le sont pas autant que l’on
puisse le
penser. Jim, le père, se révèle égoïste finit par ne plus penser qu’à
ses
problèmes de cœur. Et son fils supporte ses plaintes nocturnes.
La pêche,
les promenades et le bricolage amateur constituent l’essentiel de leur
quotidien qui peu à peu devient monotone. A 13 ans, Roy pense à ses
amis et aux
filles, à sa famille et à sa maison. Pourquoi est-il là ? Que
fait-il avec
son père ? Il a envie de rentrer mais renonce à son vœu pour son
père…
Une radio
est à leur disposition pour contacter n’importe qui en cas d’urgence.
L’hiver
revêt son manteau neigeux et le froid reprend la forêt. Jim et Roy
s’enferment
dans la maison et commencent à vivre tranquillement, presque en ermites,
ne
mettant plus le nez dehors. Ils lisent et jouent aux cartes pour tuer
le temps.
Chaque nuit son père sanglote un peu plus, avec un peu moins de pudeur.
Roy ne le
comprend pas et son envie de rentrer devient de plus en plus forte. Jim
finit
par contacter Rhoda le plus souvent possible pour lui parler de leur
relation.
Elle lui avoue qu’elle voit un homme. Cela rend fou Jim. Les jours qui
suivent
sont passés avec l’hésitation quasi-constante de choisir la vie ou la
mort.
Roy, un
jour découvre son père prêt à se donner la mort avec un Magnum 44,
puis
renonce et donne l’arme à son fils, sans arrière-pensée.
Ce que Jim
n’a pu faire, Roy, lui, le fait. Jim a entendu le coup de feu, mais
pense que c’est
pour attirer l’attention, puisqu’il vient de sortir se changer les
idées.
A son
retour, c’est l’incompréhension qui le prend. Son fils git au sol dans
une
description dégoûtante. Pourquoi a-t-il fait ça ? Quel était son
but ?
Il échoue,
à court d’essence, sur une île. Mais elle est déserte. Il y trouve une
nouvelle
cabane où il entre par effraction pour se procurer à manger.
Pendant des
mois il tente de survivre et de prévenir quelqu’un. Sans succès
jusqu’au jour
où il décide de brûler la forêt pour se faire remarquer. Cela réussit.
En état
d’arrestation, il veut tout faire pour se sortir de là. Il explique et
réexplique sans cesse son histoire. Roy n’est pas mort par sa faute,
c’est lui
qui s’est tué. Mais les autorités ne l’entendent pas de cette oreille.
Pour eux, Jim a
tué son fils. C’est tout. Mais Jim n’a rien à avouer, c’est la stricte
vérité,
il admet qu’il lui a donné l’arme mais n’a jamais pensé que cela
pouvait
pousser à se tuer.
Jim est
relâché en liberté conditionnelle, mais il s’échappe et décide de vider
son
compte en banque et de proposer à deux matelots de l’emmener, avec leur
embarcation, au Mexique, moyennant vingt mille dollars. Les deux
matelots, en
pleine mer, jettent Jim hors de l’embarcation parce qu’il leur a demandé à
rentrer
sur la côte pour se faire juger, ayant décidé que la fuite ne pourrait rien
à
ranger à son destin.