CELEBRE
auteur du Petit Prince, Antoine de
Saint-Exupéry n’est plus le joyeux conteur mais plutôt le pilote des
airs.
Trempé dans ce métier, l’auteur apprécie beaucoup le fait de pouvoir
voler
au-dessus de la terre pour l’explorer des yeux.
L’année de la
publication du livre, soit en 1931,
l’auteur obtient le Prix Femina, c’est d’ailleurs également un des
premiers
livres à être adaptés en poche dès la création de l’édition du Livre de
Poche,
en 1953.
Fabien, un des
pilotes, arrive à ramener depuis
l’extrême Sud, vers Buenos Aires, le courrier de Patagonie. Mais pris
dans une
violente tempête, il ne parvient pas à rejoindre la base et périra.
Fabien est
un exemple, parmi tant d’autres, des sacrifices afin que l’entreprise de
Rivière
réussisse. Le directeur encourage ses hommes à ne pas avoir froid aux
yeux et
surtout à rester fidèle à leur mission : le courrier devient
quelque chose
de sacré, presque divinisé. Rivière sanctionne les erreurs et les
défaillances
des uns et des autres. Directeur forcené, il mettra en péril toute son
équipe
pour sauver la cause des vols de nuit, résultat fatal d’une concurrence
ferroviaire.
CE témoignage sur la vie
d’Antoine de Saint-Exupéry et sur la vie des pilotes de ligne retrace
donc une
expérience vécue. Dans ce livre il y a deux types d’hommes, le chef et
les
autres, le pilotes qui exécutent tant bien que mal les ordres de leur
capitaine.
NOUS avons été assez surpris
par le style d’écriture de
Saint-Exupéry qui n’est pas toujours aussi facile à lire qu’on ne le
pense. La
difficulté de ce livre réside dans le fait qu'il nous a été difficile d’imaginer les lieux et de voir
l’action se
dérouler sous nos yeux. Malgré une écriture assez fluide, ce point là
nous a
quelque peu déçu.
Néanmoins
l’histoire reste intéressante et plein de rebondissements, chargée
d’émotions
et de vitesse. Oui, ici la vitesse est un élément primordial qui sera
sans
cesse pris en compte. Entres ordres en morse et fatigue, les pilotes se
démènent pour mener à bon port le courrier dans leur carlingue de fer,
en un
temps imparti. Nous avons assez bien retracé les trajets et surtout
l’atmosphère générale qui se dégageait dans ce livre. En effet, le
lecteur est
mené dans la tourmente de cette course impitoyable aux quatre coins de
l’Argentine. On en a parfois le souffle coupé, la prose en devient
presque
haletante.
Pour finir,
nous recommandons vivement ce livre qui est, d’une part, court mais
également
très facile à lire. Et puis c’est un des meilleurs livres de
Saint-Exupéry et
de la littérature française du 20ème siècle… ! Un petit monument en somme.